Fonctionnement

La Coopérative Bouchère Paysanne a été reconnue par la MSA comme étant l’extension des exploitations agricoles des éleveurs coopérateurs. Cela a permis à tous les éleveurs coopérateurs qui le souhaitaient de pouvoir devenir « coopérateur tâcherons ». Après les formations obligatoires (protection animale, hygiène), les éleveurs interviennent directement à tous les postes qui régissent un abattoir, aussi bien au niveau de la chaîne d’abattage que de la comptabilité, la gérance, la maintenance ou la gestion des réservations. Actuellement une douzaine d’éleveur tâcheron assure le fonctionnement de l’abattoir à tour de rôle en fonction de leur disponibilité. Ce statut d’ « éleveur tâcheron » permet à la Coopérative Bouchère Paysanne de reverser à ces derniers une indemnité forfaitaire.

 

L’abattage des animaux est effectué une seule journée par semaine, le mardi et ce 50 semaines par an. Les animaux peuvent être amenés la veille au soir ou le matin même. L’abattoir prend en charge des bovins, des ovins, des caprins et des porcs.

Par ailleurs la SCIC Coopérative Bouchère Paysanne fait appel aux services d’un boucher professionnel qui vient plusieurs fois par semaine découper la viande des éleveurs qui le souhaitent dans la salle de découpe attenante à l’abattoir. Ainsi les éleveurs peuvent demander précisément le type de découpe et d’emballage qu’ils souhaitent. C’est là encore un éleveur tâcheron formé qui assure l’emballage de la viande. Les éleveurs viennent ensuite chercher leur viande emballée directement prête à la vente.

En proposant un service professionnel et personnalisé, nous assurons à chaque éleveur la possibilité d’assurer une vente directe de qualité en fonction de ses besoins ; qu’il commercialise en caissette, sur les marchés ou magasin.

 

« Même si notre abattoir est ouvert à tous, pour l’instant 100% des usagers sont des éleveurs qui pratiquent la vente directe au niveau locale »

 

Perspectives

En prenant possessions des lieux en mars 2018 nous avons eu un énorme travail de remise en état de l’abattoir qui avait cessé toute activité depuis plus d’un an. Même si bon nombre de matériel sont en très bon état et plutôt récents il a fallu allouer une bonne partie du capital social à sa remise en route. De plus, les services de la DDPP, considérant qu’il y avait changement de gérant, ne nous a permis de reprendre l’activité d’abattage avec un agrément provisoire seulement trois mois après la signature du bail.

Après un an d’activité, les perspectives d’avenir sont encourageantes. Les services de la DDPP qui suivent continuellement notre travail nous ont attribué un agrément définitif avec une appréciation très positive. De plus en plus d’éleveurs font appel à nos services d’abattage et de découpe. Quelques éleveurs viennent renforcer l’équipe d’éleveurs tacherons. Les difficultés de trésorerie dûes à cette période de démarrage nous empêchent de réaliser les investissements souhaitables pour améliorer les conditions de travail. Le collectif a donc mis en place un appel à don afin de pérenniser notre projet.