Historique

Construit en 1985 par un collectif d’éleveur et de bouchers, l’abattoir du Vigan est un des plus petit de la France métropolitaine.

En 2001 les élus de la Communauté de commune du pays viganais décident de reprendre la gestion en régie de l’abattoir pour soutenir l’agriculture et sauvegarder l’outil existant. En 2006 un plan de mise aux normes de l’abattoir est lancé pour répondre aux attentes de l’Union Européenne, le financement est important et subventionné. En 2013 l’abattoir mis aux normes est réformé pour se concentrer sur la vente directe. Il est alors rentable avec 250 Tonnes abattues dont une majorité d’ovins et une totalité d’animaux en provenance d’élevage de la région Causses, Cévennes et Garrigues.

En Mai 2017 l’abattoir du Vigan est fermé par la Communauté de Commune du Pays Viganais qui exprime le souhait de se désengager de cette structure et lance un appel d’offre pour la gestion de l’abattoir…

C’est dans ce contexte que le collectif d’une soixantaine d’éleveurs des Causses, des Cévennes et des Garrigues se réunit et crée la SCIC Coopérative Bouchère Paysanne qui ouvrira les portes de l’abattoir Paysan du Vigan en Mai 2018

Situation

L’abattoir du Vigan est situé à l’ouest du Gard, au nord de l’Hérault et au Sud de l’Aveyron et de la Lozère, c’est à dire au cœur de 4 départements renommés par leur activité d’élevage ; mais il est surtout situé dans le Parc national des Cévennes, reconnu patrimoine de l’Unesco pour son paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen.

Les élevages de la région assurent l’entretien de nos espaces naturels en produisant localement viandes et produits laitiers de qualité grâce à l’agropastoralisme. L’abattoir du Vigan a toujours été un outil primordial pour ces élevages, qui ont besoin de ces services de proximité pour assurer leurs activités et pouvoir faire de la vente directe. Sans abattoir, les exploitations agricoles doivent se tourner vers des négociants et sont mises en péril économiquement.

 

C’est pour toutes ces raisons que face à la fermeture de l’abattoir et le désengagement des élus, les éleveurs désemparés dont les exploitations se retrouvent menacées réagissent et prennent en main le destin de cet abattoir afin d’assurer l’avenir de l’élevage dans notre région et le respect des animaux qu’ils élèvent.